La vie démocratique et institutionnelle relative aux ambitions écologiques va bon train. Ainsi, mercredi 6 juillet 2022, des eurodéputés ont tenté de mettre un veto au projet de taxonomie “verte” de l’Union européenne qui inclut le gaz et le nucléaire dans les investissements durables.
- Selon la Commission européenne ces deux sources d’énergie seraient nécessaires afin de réduire les émissions de CO2.
- Ce projet, qui fait partie de l’objectif de neutralité carbone en 2050, devrait aider la mobilisation des fonds privés.
- Le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, pour la Présidence Tchèque du Conseil, a demandé aux eurodéputés de ne pas rejeter le projet étant donné que le gaz et l’énergie nucléaire sont les seuls moyens pour certains pays membres d’atteindre les objectifs climatiques.
- Afin d’accélérer la transition énergétique, l’Estonie envisage l’ouverture de la « Hydrogen Valley Estonia », pour mettre en place une chaîne de valeur hydrogène à l’échelle nationale dans un délai de six ans.
- Cette idée est un projet réalisé par trois régions, une université et plusieurs entreprises énergétiques de l’Estonie qui vise à produire de l’hydrogène pour alimenter notamment les transports en commun, les avions et les cargos.
- Petrus Postma, secrétaire du groupe de pilotage explique que : « L’Hydrogen Valley Estonia » vise à être le nœud central du développement systématique de l’économie de l’hydrogène en Estonie. Sans cela, le pays n’a aucune chance de devenir vert et indépendant sur le plan énergétique ».
- Les élus et les organisations écologistes s’émeuvent de ce “greenwashing” puisque le label “vert” était réservé jusqu’à aujourd’hui seulement aux énergies renouvelables.
- Le texte, qui a été présenté en Janvier, “classifie comme « durables » certains investissements pour la production d’électricité dans des centrales nucléaires -qui n’émettent pas de CO2- ou des centrales au gaz, à condition qu’elles mobilisent les technologies les plus avancées”.
- Vice-Président de la Commission ENVI et scientifique du climat, le député Bas Eickhout (NL-Verts) s’inquiète : il sera impossible de demander aux États membres de réduire l’usage des énergies fossiles si la Commission les classifie comme « vertes ».
- En vain : lors de la session plénière, les députés ont approuvé la proposition de la Commission adoptée le 14 juin par les commissions parlementaires Affaires économiques et Environnement.
- Selon la Commission européenne, les énergies renouvelables ne pourront pas atteindre la demande d’électricité qui augmente rapidement, c’est pour cela qu’elles devraient être accompagnées par d’autres sources plus stables comme le gaz et le nucléaire.
- Le refus de cette inclusion a échoué sur une majorité de 328 voix, contre 278 voix, comme l’indique La Tribune.
- Huit États membres ont exprimé leur opposition.
- En ce qui concerne les énergies renouvelables, la Commission européenne prévoit de présenter le 13 septembre, un texte qui interdira la vente de certains panneaux solaires chinois sur le marché européen.
- Cette mesure, en consultation jusqu’au 20 juin, a déjà été évoquée l’année dernière puis en mai 2022 dans le plan RePowerEU.
- Le nouveau règlement, néanmoins, ne s’arrêtera pas aux panneaux solaires chinois issus du travail forcé, mais il couvrira également certains produits européens.
- Cette mesure, en consultation jusqu’au 20 juin, a déjà été évoquée l’année dernière puis en mai 2022 dans le plan RePowerEU.
- Lundi 11 juillet 2022 s’est déroulé le premier round du trilogue sur le marché carbone qui réunit le Parlement européen, la Commission et le Conseil.
- Cette première rencontre sert d’abord à exposer les positions de chaque institution.
- Comme au Conseil et au Parlement deux points de tension sont être l’ETS (Emission trading system) et la fin des quotas gratuits.
- La ministre tchèque de l’Environnement, Anna Hubáčková, qui avait présenté en juin ses priorités :Indépendance énergétique, neutralité climatique, paysages résilients), s’est dite prête à travailler tout l’été afin de bien avancer les négociations.
- Le prochain round du trilogue est prévu entre la troisième semaine d’août et la première de septembre.
- Cette première rencontre sert d’abord à exposer les positions de chaque institution.