En Moldavie, la pro-européenne Maia Sandu a remporté le second tour des élections présidentielles, avec près de 57,1 %, contre 42,9 % pour le président Dodon, ouvertement soutenu par le Kremlin. Maia Sandu, ancienne premier ministre et économiste de la Banque mondiale, a promis de s’attaquer à la corruption et d’unifier le pays.
- La présidente élue s’est engagée à poursuivre son ambition de voir la Moldavie rejoindre l’UE. La Moldavie est l’un des pays les plus pauvres d’Europe, frappé par de multiples crises politiques et scandales de fraude. De 2012 à 2014, près d’un milliard de dollars, soit près de 15 % de la production annuelle du pays, a été détournée par trois banques locales et envoyée à l’étranger sous forme de prêts garantis par le gouvernement. La lutte contre la corruption trouve un écho auprès des électeurs, mais Maia Sandu devra probablement convoquer des élections parlementaires rapides pour obtenir des résultats.
- En 1990, la région de Transnistrie a déclaré son indépendance de la Moldavie, et les rebelles ont été soutenus par la Russie. Depuis, elle constitue un de ces « conflits gelés » qui entravent le développement des pays situés dans la périphérie commune à l’UE et la Russie.
- Après deux ans de combats, la Moldavie et les rebelles ont signé un traité de paix. La Russie a déployé des soldats pour une mission dite de maintien de la paix, et y est restée.
- Depuis, la Transnistrie est dans la zone d’influence russe. Depuis 2005, la Russie fournit gratuitement du gaz à Tiraspol et complète les pensions et les salaires des citoyens pour maintenir l’économie à flot. Les administrations exigent toujours que la plupart des écoles enseignent en russe et ont interdit l’alphabet latin du roumain, remplacé par le cyrillique.
- La Transnistrie joue un rôle important dans les élections moldaves. En 2016 et 2019, des dizaines de milliers de Moldaves de Transnistrie ont traversé le Dniestr en bus pour aller voter en Moldavie, il est allégué que beaucoup ont été payés rapporte Euronews.