Le 26 juillet dernier, alors que les rédactions se préoccupaient de transhumances touristiques et de températures caniculaires, le Niger a été le théâtre d’un putsch qui a renversé le président désigné comme démocratiquement élu Mohammed Bazoum.
- Il est encore un peu tôt pour établir un état des lieux complet des causes et conséquences de ce putsch.
- On peut cependant souligner le sentiment quasi immédiat et récurrent – très eurocentrique – d’une atteinte à la frontière extérieure de l’Union européenne.
- C’est particulièrement le cas en termes de flux migratoires puisque le Niger constitue, dans le dispositif d’endiguement des migrants subsahariens, une zone charnière, note Le Monde.
- Dans un article au fond, Médiapart remet en perspective historique les relations “troubles” de l’Union avec un autre pays de la “frontière sahélienne” de l’UE : le Soudan.
- Dans la lignée des pactes douteux, comme celui signé en 2016 avec le président turc Erdogan, l’UE n’hésite pas à externaliser la gestion des flux à des régimes peu scrupuleux sur le respect des droits fondamentaux et de l’Etat de droit.
- Avant les congés d’été, c’est la Tunisie qui se retrouvait sur le devant de la scène.
- Juste après le Rwanda, côté Royaume-Uni.
- Ceci, dès avant la panique causée par la crise de “l’accueil des réfugiés” de 2015, puisque cette “Initiative pour la route migratoire” appelée aussi “processus de Khartoum” était déjà lancée en 2014 – en toute discrétion et sans contrôle démocratique du Parlement européen d’ailleurs.