QUEST 

S’il y a justement un champ particulièrement révélateur des questions d’Etat de droit et de respect des valeurs, c’est celui du traitement de la migration. Pays “frontière extérieure” de l’UE, aux prises avec les dilemmes politiques et moraux posés par l’accueil des réfugiés embarqués au péril de leur vie, l’Italie a toujours demandé une solution européenne et la solidarité de ses partenaires – la montée des populismes et surtout de l’extrême droite italienne est directement liée aussi aux impasses dans lesquelles se trouvent les gouvernements italiens successifs. 

 

  • Lors du dernier Conseil européen des 29 et 30 juin, Giorgia Meloni n’a pas réussi à convaincre ses alliés polonais et hongrois sur l’adoption des mesures proposées par le Conseil sur la question de la migration vers l’Union.  
      • Par conséquent, la volonté de relocaliser ou, à défaut, de payer une indemnité de 20 000 euros pour chaque migrant non relocalisé. 
    • Ceci peut s’expliquer par le fait que les majorités en place en Pologne et en Hongrie profitent des peurs qu’implique ladite crise migratoire. 
      • Aucun intérêt que cette dernière prenne fin, donc. 
      • Les électeurs italiens vivant au quotidien les drames de cette situation, il est impératif pour le gouvernement de faire preuve d’efficacité pour mettre fin à la situation, s’il ne veut pas finir comme les précédents. 

 

  • Lors de la récente convention du CRE, des 5 et 9 juillet 2023, Fratelli d’Italia (FDI) de G. Meloni et le parti Droit et justice (PiS) de M. Morawiecki, ont réaffirmé leur position commune sur l’immigration illégale. 

 

  • Le 16 juillet 2023, la présidente du Conseil italien accompagnait Ursula von der Leyen et le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, en Tunisie pour rencontrer le président tunisien Kais Saied, afin de signer un Mémorandum . 
      • La Tunisie ainsi devra reprendre les migrants qui atteignent les côtes européennes. 
      • Les migrants qui se verraient accorder le droit d’asile seraient repris par les États membres, les autres resteraient en Tunisie.