Si ce qui se passe au Parlement européen n’intéresse pas les citoyens, force est de constater que d’autres aiment en tirer des informations et exercer leur influence. Si l’affaire du Qatargate pouvait sembler anecdotique – qu’auraient donc bien pu faire de plus les personnalités impliquées que minimiser les violations des droits fondamentaux de cet émirat -, si l’exposition au grand jour des positions de l’eurodéputée russophone de Lettonie ne surprend pas, plus inquiétant est le fait qu’elle transmette des informations au FSB.
- Le parquet fédéral allemand a annoncé des perquisitions, mardi 7 mai 2024, dans les locaux de l’eurodéputé de l’AfD Maximilian Krah au Parlement européen.
- Un de ses assistants est soupçonné d’espionnage au profit de la Chine.
- La tête de liste du parti d’extrême droite allemande, pour le scrutin du 9 juin, n’est pas visé par ces accusations.
- La perquisition de ses bureaux bruxellois, sous supervision du parquet belge, ne le concerne que comme témoin.
- Lundi 6 mai 2024, la tête de liste du parti Les Républicains aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, annonce avoir fait l’objet d’une tentative d’espionnage en provenance de Chine.
- En France la question commence à inquiéter sérieusement.
- D’autres parlementaires ont également affirmé avoir fait l’objet d’une campagne d’espionnage chinoise.
- Tous sont reliés à l’Alliance interparlementaire sur la Chine un réseau d’élus dont certains membres ont été vivement critiqués par Pékin.
- F-X Bellamy a fait part de son intention de déposer plainte auprès de la section spécialisée J3 du parquet de Paris pour « introduction et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données ».
- A ce moment, le président de la République, Emmanuel Macron, recoit à Paris son homologue chinois, Xi Jinping.
- Si on peut se demander pourquoi “rien n’é été fait” malgré plusieurs alertes précédentes, les renseignements belges, en première ligne, font face à un défi immense.
- Bruxelles serait l’une des places de renseignement les plus importantes au monde.
- La difficulté tient au fait que l’on ne parle pas d’officier de renseignement, un fonctionnaire agissant sous couverture diplomatique.
- Les agents nombreux et infiltrés sont illégaux, c’est-à-dire des gens sans couverture diplomatique.
- Les Russes et les Chinois aussi seraient friands de cette pratique.
- Il y a enfin les agents qui sont des sources, des citoyens européens recrutés par ces agents de renseignement.
- Il serait question de dizaines de milliers de sources.
- Un chiffre énorme si on le compare aux 37 000 agents de l’Union européenne en Belgique.
Actuellement moins prioritaires que le contre-terrorisme, de plus en plus de vois réclament un renforcement des services européens pour le contre-espionnage.