COMME UN BLEU   

Le chancelier allemand Olaf Scholz vit un paradoxe politique particulièrement inconfortable. Formée sur la promesse d’une modernisation structurelle en faveur des transitions écologiques et numériques, sa coalition avec les Verts et les Libéraux doit faire face à une remise en cause tellement brutale de l’ordre du monde qu’elle se replie sur des fondamentaux conservateurs : austérité budgétaire mutilante, sécurité énergétique pour maintenir une industrie énergo-intensive et défense du modèle allemand néomercantiliste fondé sur les exportations. 

 

  • L’accueil n’aura pas été des plus cordiaux.  
  •  Xi Jin Ping reproche à l’UE son approche protectionniste des imports de véhicules électriques fabriqués en Chine (cf. EIH 28/1/24). 
  • Emmanuel Macron réclame un “rééquilibrage” des relations commerciales entre le bloc européen et le pays asiatique. 
  • Dans ce contexte, la visite du chancelier n’a pas suscité beaucoup d’optimisme.  

 

  • Pour ne rien arranger, le chancelier allemand critique ouvertement l’Union et ses partenaires, pour un effet proche de zéro. 
  • Il critique les droits de douane prévus par la Commission européenne sur les voitures électriques chinoises,  
  • il a déclaré que l’UE devrait agir dans une position de compétitivité confiante plutôt qu’à partir de motifs protectionnistes.  
  • Il est ahurissant qu’un dirigeant européen critique la politique de l’UE lorsqu’il se trouve à l’étranger. 
  • Cela est d’autant plus étonnant que son pays est l’un des principaux décisionnaires de l’Union.