UN GROS BLEU 

L’interdiction des pratiques de chalutage fait aussi partie des nombreuses mesures proposées par le “Manifeste pour un pacte océanique” publié le 15 avril par l’institut Jacques Delors, en partenariat avec la fondation Oceano Azul. Défendant une “approche globale” des défis économiques, environnementaux et sociaux qui se posent dans les politiques maritimes européennes, le manifeste considère que la décarbonation du secteur de la pêche, la réforme de ses pratiques, ou encore le développement de l’off-shore éolien et d’une “économie bleue” comme des priorités. Mais elles doivent s’accompagner d’une action spécifique pour dépolluer les océans et entretenir les écosystèmes marins.
 

  • La santé des océans ne relève évidemment pas exclusivement de l’UE.  
  • Chaque année, 4 à 5 millions de tonnes de déchets sont déversés depuis les rivières dans les mers.  
  • Le continent africain génère aujourd’hui 8 à 9% du plastique, l’Amérique du Sud 6%, l’Amérique du Nord 4%, l’Europe et l’Océanie combinées moins de 1%.  
  • L’Asie, qui est la région la plus peuplée du monde avec 60% de la population mondiale en 2023, produit 80,9% du plastique dans nos océans (chiffres tirés de Nature).  
  • L’exemplarité de l’UE et de ses Etats membres dans le traitement des océans et des ressources halieutiques semble pour le moment le seul levier pour mener une transformation plus globale.  
  • En l’absence de moyens de pression plus directs sur un Etat souverain, et fort éloigné de l’influence européenne, il faut agir à la source, insiste Maxime Blondeau: 
  • agir sur les exportations occidentales (4,1M de tonnes par an vers l’Asie), 
  • financer les infrastructures adéquates sur place,  
  • et agir sur les 20 entreprises qui produisent la moitié du plastique sur Terre, dont la moitié sont occidentales.

    Une source d’inspiration supplémentaire pour tous les candidats aux élections européennes.