Cela ressemble à une certitude : la dynamique actuellement à l’œuvre en Afrique, et plus particulièrement au Sahel, passe aussi par Moscou. Dans la foulée du sommet Russie-Afrique de la fin juillet (où d’ailleurs la présence publique de E. Prigojine avait surpris les observateurs), le président russe presse les acteurs régionaux de s’organiser en “zone de libre-échange” pour mieux bénéficier des fournitures de matières premières (énergie et céréales) par la Russie.
- Le risque est de se retrouver pris dans le régime des sanctions qui pèse sur la Russie.
- Ce point est développé dans cette intéressante analyse de l’organe en ligne Al-Monitor .
- Elle précise les enjeux économiques et politiques de cette stratégie russe en Afrique.
- La question se pose sérieusement de savoir ce qu’il adviendra de l’OHADA.
- Certains observateurs s’interrogent : les pays d’Afrique du Nord iront-ils aussi loin ?
- Avant la guerre, l’Afrique du Nord importait 80 % de son blé d’Ukraine ou de Russie.
- La sécurité alimentaire est devenue un facteur déterminant pour eux après les récentes expériences de sécheresse et de pénurie d’importations dues à la guerre en Ukraine.
- Un accord commercial avec la Russie pourrait donc leur donner plus de poids dans les négociations avec les principaux partenaires de l’UE.
- Et changer la donne euro-africaine aussi : depuis un an, ce sujet est au cœur des débats de l’Union africaine.