CRISE ASILEMENTAIRE

Sujet de discussion du dernier Conseil européen avec le président de l’Union africaine, Macky Sall, la crise alimentaire qui se profile ne laisse pas d’inquiéter.

  • Les pénuries, en particulier de céréales en Afrique, ont été attribuées aux blocages des ports en Ukraine, l’un des pays les plus importants exportateurs de blé.
    • Selon Euronews, la Russie et l’Ukraine fournissent à l’échelle mondiale :
      • 28% du blé, 29% de l’orge, 15% du maïs, 75% de l’huile de tournesol
      • Si la guerre en Ukraine n’est pas la seule origine de cette pénurie, elle l’aggrave considérablement. Ainsi selon la FAO, organisation de l’ONU chargé de l’alimentation et l’agriculture, le prix des produits alimentaires a augmenté de 36% entre 2020 et 2022.
      • L’embargo des ports en Ukraine et les sanctions contre la Russie perturbent la logistique et les marchés de la Mer Noire, voie principale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Cependant, les origines de cette crise sont plus profondes, en particulier climatiques.

  • Ainsi l’Inde fait face à une canicule inédite qui a réduit les exportations de blé
  • Mais surtout, selon Pascal Lamy, il s’agit surtout d’un problème de prix, car les prix des marchés sont liés à la politique internationale.
    • Radiofrance cite José Graziano de Silva, directeur de la FAO, qui affirme au Monde que : « Eradiquer la faim, c’est une question de volonté politique ».
    • C’est cette volonté politique qui apparaît comme le principal responsable de la dégradation de la crise alimentaire.
    • Pour Nick Dearden dans The Guardian, plus que les sanctions prononcées contre la Russie, c’est l’OMC qui aggrave la crise alimentaire en mettant sur l’idée de « market knows best ».