TRANS S’COOL

Appelées de leurs vœux par les fédéralistes des institutions européennes, endossées par Emmanuel Macron dans son discours de la Sorbonne en 2017, bloquées régulièrement par le Conseil, et même au Parlement européen depuis un vote de 2018, les listes transnationales reviennent dans le débat européen.

  • Dans la nuit du 8 au 9 mars, les principaux groupes pro-européens (PPE, SD, Renew, Verts) du Parlement européen se sont accordés sur un compromis pour une modification de la législation électorale de l’UE, comme l’indique Euractiv.
  • Celle-ci permettrait la création de listes de députés paneuropéens au sein de l’institution, pouvant contribuer au renforcement certain de l’intégration européenne. La circonscription paneuropéenne serait représentée par 28 sièges.

o   Ces députés seraient élus lors d’un second vote aux élections européennes, les électeurs disposant d’un premier vote pour un parti national.

  • Ceux-ci peuvent provenir de n’importe quels partis et mouvements, mais doivent recueillir la signature d’au moins 0,01% des électeurs dans sept États membres de l’Union.
    • Les listes seront paritaires.
    • L’âge requis pour se porter candidat a été fixé à 18 ans, âge inférieur dans une dizaine de pays européens, comme en Italie.
    • Le droit de vote est quant à lui fixé à 16 ans, sauf en cas de règle nationale différente.
  • Les questions d’équilibres entre les grands et petits pays, ainsi que la représentativité et la légitimité des député.es élu.es sur ces listes transnationales sont néanmoins loin d’être toutes réglées.
    • De nombreux députés européens ont réagi à la suite de ce vote, se félicitant de cette avancée pour le droit électoral européen, comme Daniel Freund (DE-Verts).
    • En ces temps de prise de conscience d’une certaine unité du peuple européen, il semble bienvenu de commencer à envisager un corps électoral européen, étant donné que ces députés sont élus au suffrage universel direct.