Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis est sous le feu des critiques car le gouvernement admet ouvertement avoir mis sur écoute un membre de l’opposition, Nikos Androulakis, leader du parti PASOK.
- K. Mitsotakis a rejeté la responsabilité de ces écoutes sur le service national de renseignement grec (EYP), soulevant ainsi de sérieuses inquiétudes quant à la possibilité d’un service national de renseignement qui ne serait plus contrôlé par la loi.
- Cette affaire survient peu de temps après l’assassinat du journaliste vétéran Giorgos Karaivaz, ou encore la découverte par le journaliste Stavros Malichudis que le gouvernement l’avait espionné, un schéma à nouveau dévoilé lorsque Thanasis Koukakis, journaliste au Financial Times, a également été espionné par le gouvernement.
- Cette situation témoigne de la poursuite d’un déclin inquiétant du respect de l’État de droit en Grèce, et plus particulièrement de la réglementation des médias.
- Les analystes ont constaté que depuis la crise financière grecque, les chaînes médiatiques grecques sont passées sous le contrôle de l’État, qui a accordé un soutien financier aux chaînes offrant une couverture favorable de l’État, en a contraint d’autres.
- En adoptant une loi criminalisant les « fake news », ces mesures inquiètent car les clés de la définition d’une désinformation sont entièrement entre les mains de l’État et donc a priori du parti majoritaire.