Le journaliste écologiste Stéphane Foucart, dans le journal Le Monde, revient sur le Printemps silencieux de Rachel Carson et sa pertinence pour la crise environnementale actuelle.
- Ce livre, paru en 1962, dénonçait les dégâts environnementaux que provoquaient, entre autres, les pesticides de synthèse et en particulier le DDT dans l’agriculture.
- Il est un des pionniers des luttes environnementales modernes.
- Pourtant, depuis la parution du livre, le complexe industriel chimique a réussi à s’implanter dans pratiquement toutes les exploitations agricoles du monde.
- Avec l’interdiction de certains produits chimiques, d’autres, souvent encore plus dangereux, sont simplement revenus pour les remplacer.
- Les alertes sur les effets néfastes des produits chimiques, notamment le DDT, ont circulé pendant des décennies sans que cela ait eu de conséquences : aujourd’hui, le nombre d’insectes volants a diminué d’au moins 75 % au cours des trois dernières décennies dans les campagnes occidentales.
- Nos plaines céréalières sont devenues des déserts biologiques et les autorités sanitaires continuent de discuter de la manière de traiter la pollution généralisée de nos sources d’eau.
- Rachel Carson et Roger Heim qui, dans les années 1960, qualifiaient les responsables de cette pollution « empoisonneurs publics » sont devenus les figures de proue d’une lutte contre l’inaction des pouvoirs publics.