Pari gagné pour le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Son parti Nouvelle Démocratie a obtenu une majorité absolue historique lors du second tour des élections, avec 158 des 300 sièges du Parlement. Cependant, comme partout en Europe, cette victoire s’accompagne d’une remontée nette du vote d’extrême droite.
- Deux partis – aux sympathies fascisantes “Les Spartiates » et « Niki » (Victoire) – ont fait leur entrée au Parlement.
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- Le premier étant l’héritier direct du parti néo-nazi “Aube dorée” dissout par la justice en 2020.
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- Son dirigeant, Elias Kasidiaris, a diffusé de la propagande d’extrême droite en ligne alors qu’il était incarcéré.
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- Le parti « Niki » met l’accent sur les traditions chrétiennes orthodoxes, s’oppose à l’immigration, à l’avortement et a une position pro-russe.
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- Une troisième formation, « Solution grecque », pro-russe elle aussi, ultranationaliste, europhobe et hostile à l’immigration profite comme les deux autres du climat actuel de tensions.
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- Comme partout se positionne à propos de la guerre en Ukraine ;
- Et en particulier au regard de la catastrophe du naufrage de plus de 700 migrants au large des côtes grecques.
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- Le tout saupoudré de critiques exclusivement adressées aux forces de l’ordre grecques.
- Le parti de gauche radicale Syriza de l’ancien Premier ministre A. Tsipras, a connu un nouveau recul mais reste le principal parti d’opposition.
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- Avant de démissionner, consécutivement à cet échec, A. Tsipras, a appelé les forces démocratiques à organiser la résistance contre la progression de la droite et de l’extrême droite.
- Jadis sur le point de disparaître, les socialistes (Pasok) redeviennent un parti crédible, mais sans bénéficier des pertes de Syriza.
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- Les électeurs de ce dernier se sont soit abstenus, soit déportés vers le centre-droit.
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- Avec cette élection, la Grèce tourne définitivement la page de la crise des dettes souveraines, au moment où se réouvre le débat sur les politiques d’austérité budgétaire et les critères du Pacte de Stabilité de la zone Euro.
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- Dans ce contexte dominent aussi les craintes que la montée de l’extrême droite ne pousse le gouvernement à adopter des politiques plus à droite pour contrer son influence.
- La question de l’échec de Syriza agite beaucoup la sphère de la gauche européenne, qui y voit les conséquences de promesses non tenues.
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- La presse s’interroge sur la nécessité pour les partis de gauche et socialistes de travailler ensemble afin d’éviter une plus grande fragmentation.
- La mise en œuvre d’un tel projet pourrait s’avérer difficile, car le Pasok vise à devenir le principal parti d’opposition, en profitant du déclin de Syriza.
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