L’Europe aura-t-elle les moyens de sa prétention à assurer la sécurité de l’Ukraine ? Certes, l’UE a renforcé ses outils : aides militaires via la Facilité européenne pour la paix, livraisons d’armes communes, formation de soldats et négociations d’adhésion (ES 12/11/23). Elles sont cependant ralenties ces derniers temps. Elle dispose aussi d’une base industrielle de défense en pleine expansion et de financements renouvelés. Cependant, sa capacité à garantir seule la sécurité de l’Ukraine reste limitée.
- Les États membres divergent sur l’ampleur des dépenses, les stocks d’armements restent insuffisants et l’UE ne possède pas de véritable armée intégrée.
- Dans une tribune de Friedrich Merz pour le Financial Times, le chancelier allemand appelle à contracter un prêt européen de 140 milliards d’euros pour la défense ukrainienne, que l’Ukraine rembourserait grâce aux dommages de guerre payés par la Russie après la guerre.
- Une vision optimiste de l’engagement de la Russie à payer des réparations, mais néanmoins une vision européenne de la défense et de la reconstruction d’un pays ayant choisi d’intégrer l’Union européenne à l’avenir.
- La ministre des Finances britannique a, quant à elle, remis sur la table la possibilité d’user des avoirs gelés russes pour financer la défense de l’Ukraine.
- Kyiv annonçait il y a deux semaines avoir besoin de 120 milliards d’euros en 2026 pour financer la guerre,
- Elle s’accommoderait sans doute d’un de ces deux modes de financements.
- À court terme, la sécurité ukrainienne dépend donc toujours du soutien américain et de la dissuasion alliée.
- À moyen terme, si l’intégration politique et la production d’armements progressent, l’UE pourra jouer un rôle majeur mais lequel ?