FINTA 

Dans le rapport Draghi, l’approche des questions environnementales reste tellement focalisé sur les aspects énergétiques et climatiques que la plupart des organisations écologistes et des défenseurs du Green Deal s’inquiètent. Les matières premières critiques sont l’un des dix secteurs clés identifiés. En préconisant  d’accélérer l’extraction minière en Europe, sans oublier les fonds marins, le rapport inquiète les défenseurs de la nature.   

  • Mario Draghi estime que les délais de permis prévus par le rapport sur les matières critiques (voir plus haut et cf. EIH 29/5/23 ) sont encore trop longs (15 mois).  
  • Il propose une nouvelle stratégie « de la mine au recyclage », appelle à mobiliser la Banque européenne d’investissement, à envisager le stockage de ressources pour limiter la volatilité des prix, à « soutenir politiquement et prioriser » le secteur.  
  • Certes, le rapport met en avant les « critères environnementaux et sociaux » de l’UE.  
  • Toutefois, derrière ce “lip service”, il préconise aussi d’utiliser les marchés publics pour soutenir la production domestique et encourage à « explorer le potentiel d’une exploitation minière durable des fonds marins ».  
  • Des pays comme la France exigent un moratoire sur le sujet pour éviter un massacre de nos abysses encore méconnus (cf. EIH 21/4/24). 
  • De fait, l’accent mis par le rapport sur la production, la productivité et la croissance renverse en partie les logiques de précaution et de soin au cœur des politiques européennes de préservation de l’environnement et de restauration de la nature.  
  • En critiquant le règlement REACH, dont il envisage les possibles exemptions, le rapport est salué par l’industrie chimique, mais il inquiète à juste titre les ONG et activistes de l’environnement. 
  • pour que l’Europe soit réellement en tête, elle doit se concentrer sur une course au sommet qui place les personnes et la planète au cœur de sa stratégie industrielle.