Le conflit en Ukraine a réactivé la question de l’élargissement de l’UE. Après la candidature de l’Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie, et l’exclusion de la possibilité de mettre en place une adhésion accélérée à l’Union lors du Sommet de Versailles, les Échos rappellent que cette question a changé de dimension, pouvant modifier en profondeur la physionomie et le fonctionnement de l’UE.
- Alors que les six pays des Balkans occidentaux attendent, depuis des années, leur adhésion à l’Union, la menace russe pousse les différents États de la région et ceux de l’ex-URSS à envisager sérieusement une adhésion pour des raisons de sécurité.
- Marc Nebojsa Vukadinovic, estime que la question de l’élargissement aux Balkans occidentaux doit rester ouverte, face à la montée des influences russe, chinoise, turque et américaine.
- Avant le début de l’invasion russe, les dirigeants européens avaient réaffirmé leur soutien d’une perspective européenne des Balkans, notamment dans le cadre de la PFUE, même si les degrés différents d’avancement dans le processus rendent impossible une adhésion groupée.
- Marc Nebojsa Vukadinovic, estime que la question de l’élargissement aux Balkans occidentaux doit rester ouverte, face à la montée des influences russe, chinoise, turque et américaine.
- Il faut être conscient que l’Union n’est pas prête à intégrer neuf nouveaux États. Clément Beaune rappelle ainsi qu’il « faut être responsable » sur cette question, et « penser une autre Union européenne ». Une prise en compte des contextes régionaux est nécessaire et une réforme en profondeur de l’Union avant tout élargissement est inévitable.
- Julien Arnoult rappelle que les demandes d’adhésion de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie, ouvrent la voie à un changement de conception des élargissements futurs, tant sur la nature que sur la méthode, d’ordre politique mais aussi juridique.
- Ainsi une première étape de réforme pourrait consister à associer les pays candidats aux grands choix politiques de l’UE, et leur apporter dès à présent une protection.
- Une préoccupation majeure est de s’assurer de la motivation et de la qualité des relations avec les futurs États membres de l’Union.
- L’approche ne peut donc être que politique voire philosophique, ces pays candidats devant choisir la voie et les valeurs de l’UE, notamment en matière de démocratie et d’État de droit, avec un travail important accordé à la lutte contre la corruption.
- À noter que depuis quelques semaines, M. Dodik, à la tête de la République fédérée de Bosnie depuis 2006, doit s’expliquer devant le parquet fédéral à propos d’un contrat de prêt, auprès de la banque Pavlovic, pour l’achat d’une propriété de luxe.
- Ce dernier prétend que les accusations portées à son encontre résultent des efforts des « ambassades étrangères ».
- Il y a effectivement fort à parier que de nombreuses chancelleries s’inquiètent de la gouvernance de cette République fédérée de Bosnie-Herzégovine.