LOI DE L’ATTRACTION

Si la Russie souhaitait repousser les frontières de l’Alliance atlantique au plus loin de ses frontières, et diviser l’unité et la solidarité européenne, la guerre en Ukraine semble avoir eu l’effet inverse. Certains pays ont, en effet, changé de posture face à certaines politiques européennes et l’OTAN, en particulier les pays nordiques (voir EIH).

  • Pour le blog spécialisé sur la défense européenne, Aurélie Pugnet analyse ce « printemps nordique de la défense européenne ».
    • Pour rappel, si la Suède, la Finlande, la Norvège et le Danemark ont un plan politique et économique proche, ces pays ont adopté des politiques de défense différentes :
      • La Norvège est membre de l’OTAN et non de l’UE, la Suède et la Finlande font partie des États membres de l’Union, mais non de l’OTAN.
      • Le Danemark, pourtant membre de l’alliance atlantique et de l’UE, ne participe pas à la politique de défense européenne.
    • Pour la Finlande et la Suède, une adhésion à l’OTAN est envisagée très prochainement.
      • Le 13 avril dernier, Helsinki a rendu un rapport sur la sécurité de son territoire qui partage plus de 1300 km de frontière avec la Russie. Une première étape significative d’une potentielle adhésion.
      • 68% des Finlandais se disent actuellement favorables à l’adhésion à l’alliance atlantique.
    • La Suède suivrait rapidement son voisin, les deux pays ayant décidé d’apporter une décision commune en la matière dans le cadre de la guerre en Ukraine.
      • Les deux pays pourraient décider de rejoindre l’OTAN au plus tard début juin.
    • Du côté du Danemark, dès les premiers jours après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le gouvernement danois a annoncé l’organisation d’un référendum, au 1er juin prochain, analysé ici par Charlotte Norlund.
      • Le pays se tient à l’écart de la politique de sécurité et de défense de l’Union européenne depuis trente ans, du fait d’une dérogation (opt-out) au traité de Maastricht.