Les discussions sur le prochain budget européen (Cadre Financier Pluriannuel 2028-2034) commencent seulement (ES 8/9/25), mais déjà la capacité du Parlement européen à faire valoir l’intérêt communautaire est en question.
- Alors que la Commission propose de fusionner les financements de la PAC et de la Cohésion dans un fonds national unique, octroyant une autonomie beaucoup plus grande aux États membres, c’est au Parlement que se trouvent les principales oppositions.
- Selon Reuters, le Parlement européen s’oppose fermement à cette réforme, avertissant qu’elle risque de « renationaliser la politique agricole de l’UE et d’affaiblir les normes communes ».
- Néanmoins, mercredi, le Parlement européen a finalement annulé un vote visant à rejeter le projet de budget 2028-2034 proposé par la Commission, abandonnant ainsi l’idée de le bloquer.
- Les groupes parlementaires restent divisés, mais les concessions d’Ursula Von der Leyen ont suffi à éviter une crise ouverte.
- L’un des problèmes se joue autour du rôle de la Commission dans l’architecture du prochain budget européen.
- En échange de la fusion des programmes comme ceux sur l’agriculture, mais aussi ceux sur la défense et le spatial, ou encore la disparition programmée des enveloppes de fonds régionaux confiés directement aux Etats membres pour qu’ils en organisent la distribution eux-mêmes,
- Certains observateurs s’inquiètent d’une Commission qui deviendrait une sorte de grand FMI européen, et non plus l’organe stratégique et directeur des politiques communes.
- Beaucoup s’interrogent sur le rôle du Parlement, craignant qu’il n’ait plus grande marge de manœuvre dans une discussion monopolisée par le dialogue entre les Etats membres au Conseil et la Commission.
- D’autres comme le député européen Siegfried Mureșan (RO-PPE), rapporteur pour le projet, considèrent que la proposition de la Commission pourrait « nuire à la solidarité » et concentrer le pouvoir à Bruxelles.
- Mais encore faut-il que ce pouvoir soit sérieusement exercé par la Commission – comme le montre l’histoire suivante.