Plus au sud et sur l’Europe continentale, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont annoncé en mars 2025 être parvenus à un texte d’accord de paix, présenté comme « prêt à être signé ». Pour la première fois, les négociations bilatérales se sont poursuivies hors de la tutelle russe, à Abou Dhabi en juillet, traduisant une volonté partagée de régler quatre décennies de conflit sans la médiation traditionnelle de Moscou.
- Malheureusement, derrière cette dynamique, l’Arménie connaît une instabilité interne marquée par la tentative de coup d’État imputée à l’archevêque Bagrat Galstanian et aux réseaux oligarchiques prorusses.
- Tandis qu’Erevan tente de diversifier ses alliances, Moscou observe d’un œil inquiet cette émancipation et voit son influence contestée, dans un pays qu’il a longtemps considéré comme acquis (EIH 7/4/25).
- D’autant que l’Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, a accentué sa confrontation avec la Russie après plusieurs humiliations diplomatiques et la mort de ressortissants azerbaïdjanais lors d’une rafle policière en juin.
- Si Washington et Bruxelles se félicitent de l’avancée des pourparlers, la réalité demeure fragile :
- Bakou exige une révision constitutionnelle arménienne sur le Haut-Karabakh, tandis que le traumatisme de sa perte continue de diviser la société arménienne.