NOT THE BREXIT I VOTED FOR 

5 ans après la tragédie qui voyait les Britanniques quitter dans l’émotion le navire européen pour mener leur vie seuls « au grand large », et des années de relations tendues avec les gouvernements tories empêtrés dans les conséquences contradictoires de leur Brexit (EIH 21/12/21, EIH 25/6/23, EIH 15/7/24), les liens entre l’UE et le Royaume-Uni se sont enfin rétablis sur de nouvelles bases.  

  • Les échanges de biens avec l’Union ont chuté de 18 % par rapport à 2019, tandis que les exportations de services ont mieux résisté.  
  • Les investissements des entreprises sont bloqués, étant inférieurs jusqu’à 13 % par rapport à un scénario remain, entraînant une perte de production estimée à 5–6 % du PIB.  
  • D’ailleurs, l’opinion publique se retourne contre le Brexit :  
  • 55 % des Britanniques regrettent le vote, et seulement 30 % pensent qu’il était une bonne décision.  
  • Le PIB national est évalué à 5–6 % en-dessous de ce qu’il aurait dû être sans Brexit.  
  • Lors du sommet Starmer‑UE, on estime que le « reset » des relations pourrait améliorer le PIB de 0,3 à 0,7 %. 
  • Cela reste toutefois insuffisant pour combler l’écart à long terme. 
  • Les États-Unis sont un concurrent géopolitique, et certainement pas un allié commercial.  
  • Face aux tarifs américains élevés, l’Europe, plus dépendante du commerce extérieur, est plus vulnérable que les États-Unis.  
  • W. Munchau plaide pour une coopération renforcée entre UE, Royaume-Uni et pays comme Canada afin de coordonner une politique macroéconomique stimulante et protéger leurs économies.  
  • L’UE doit adopter une diplomatie indépendante, sans s’aligner sur Washington ou Pékin.  
  • Le Royaume‑Uni, quant à lui, gagnerait à viser une autonomie stratégique plutôt qu’un simple rapprochement US. 
  • Au mois de mai 2025 justement, un accord a été conclu entre Londres et Bruxelles juste avant le premier sommet post-Brexit à Lancaster House, relançant les relations bilatérales.  
  • Une « nouvelle ère » saluée par le PM Keir Starmer, Ursula von der Leyen et Antonio Costa, 
  •  avec un accord qualifié de « gagnant-gagnant » visant à relancer leur relation et resserrer leurs liens en particulier dans la défense. 
  • Le Premier ministre britannique cherche un rapprochement économique avec l’UE, 
  • tout en excluant un retour dans le marché unique.  
  • Des désaccords persistent sur la mobilité des jeunes, la pêche et les normes sanitaires.  
  • Les négociations continueront pour affiner cette « relation spéciale ».