Les manifestations pro Union européenne se poursuivent à Tbilissi en Géorgie depuis plus d’une semaine afin de protester contre l’arrêt des discussions pour l’intégration de la Géorgie dans l’Union européenne repoussées en 2028 pour une intégration en 2030. Le parti “Rêve géorgien”, au pouvoir depuis 2012, et dirigé par le Premier ministre Irakli Kobakhidze exerce une répression féroce sur ces mouvements impliquant de nombreuses arrestations.
- Ces tensions s’inscrivent dans une crise politique et une volonté du peuple géorgien à rejoindre l’UE. En effet, l’ex république soviétique du Caucase est tiraillée entre :
- les aspirations du peuple soutenu par une présidente avec des pouvoirs réduits depuis la révision constitutionnelle de 2010 (V. EIH 12/11/2023);
- un gouvernement ambigu favorisant in fine les intérêts russes (V. EIH 13/4/2023);
- Les deux régions amputées à la Géorgie depuis 2008 consécutivement à l’intervention de l’armée russe ;
- En Abkhazie dont les derniers événements démontrent une volonté d’indépendance, tant par rapport à la Russie que par rapport à la Géorgie (V. EIH 17/11/2024).
- En Ossétie du Sud, abritant des troupes russes, où il est question de rattachement à la Fédération de Russie.
- De nombreuses arrestations ont été effectuées pour enrayer les protestations :
- Nika Gvaramia, le chef du parti d’opposition principale, semblerait avoir été blessé lors de son arrestation.
- Aleko Elisashvili, chef du parti d’opposition Géorgie forte ainsi que le leader des mouvements des jeunes manifestants nommé Dafioni, ont été arrêtés dans des conditions similaires.
- La presse relate un déploiement massif des forces de l’ordre employant des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser les foules.
- Les opposants arrêtés risquent d’être condamnés pour avoir organisé et dirigé un groupe violent.
- Ils risquent une condamnation allant jusqu’à 9 ans de prison.