CRAWL RULES 

L’UE ne peut vraiment plus se permettre de se désintéresser du sort de ses voisins, en particulier lorsqu’ils sont candidats à l’adhésion, sous prétexte qu’il faudrait – d’abord – réformer ses institutions en interne ou mettre fin à l’élargissement. Que risque la Géorgie si elle n’adopte pas cette loi sur les financements de l’étranger d’inspiration clairement poutinienne ? Certains s’imaginent qu’elle pourrait subir le même sort que l’Ukraine. Car la portée politique de cette législation est d’abord d’éloigner Tbilissi de l’UE. 

  • Pour sûr, une telle législation n’est pas compatible avec le statut de candidat à l’UE : la Géorgie risque donc de se voir bloquée dans son avancée vers l’adhésion. 
  • Le veto posé par la présidente Salomé Zourabichvili et la démission de l’ambassadeur Gotcha Javakhishvili sont manifestes de cette opposition entre ceux qui pensent que faire plaisir au Kremlin assure la paix et ceux qui pensent l’inverse. 
  • Les deux s’annoncent clairement mener leurs actions dans le sens de l’adhésion. 
  • C’est dans cette position que se montre franchement la Moldavie : plier sous les menaces du Kremlin n’empêchera pas ses ambitions expansionnistes, adhérer à l’Union européenne constitue une meilleure option. 
  • Sont prévus : la fourniture d’armes financées par les 27, des échanges de renseignements, de manœuvres communes.  
  • La Moldavie assume totalement son statut de candidate à l’UE. 
  • Le danger est réel, comme en Géorgie, puisqu’un tiers de son territoire est occupé par des forces russes. 
  • Enfin, la trop souvent oubliée Macédoine du Nord, candidate à l’Union européenne depuis bientôt 20 ans, a élu une nouvelle présidente de la République, Gordana Siljanovska, qui semble vouloir mettre fin aux avancées en direction de l’UE.  
  • Le potentiel de déstabilisation dans les Balkans est considérable.  
  • La Russie n’est pas seule en cause, la Chine, la Turquie, l’Iran, y voient un « ventre-mou » du continent qui peut servir leurs intérêts. 
  • Les citoyens macédoniens se retrouvent partagés entre des aspirations à rejoindre l’Union et une affirmation de leur nation. 
  • C’est un impensé géopolitique qui risque de coûter cher.