OBJECTIFS LUNAIRES 

Alors que le Parlement se prépare à son renouvellement, aux élections des 6-9 juin prochain, le rythme législatif en matière de Green deal se ralentit quelque peu – un exemple est particulièrement significatif : la législation sur les nouveaux OGM 

  • Le dilemme est cornélien : d’un côté, certaines familles politiques ont fait de la pause voire la remise en cause du Pacte Vert un de leur chevaux de bataille, ce qui rend délicate toute majorité sur les derniers textes.  
  • De l’autre, si la prochaine mandature est effectivement dominée par ces mêmes forces de droite radicale, rétives voire hostiles aux législations environnementales, la fenêtre pour des textes ambitieux en la matière va se fermer pour cinq années.  
  • Un délai particulièrement long au vu des urgences climatiques. 
  • L’un des dommages collatéraux de ce reflux du Pacte vert commence avec les objectifs intermédiaires pour 2040, sur la route de la neutralité carbone de l’UE en 2050.  
  • Mais ça coince déjà du côté des Etats membres.  
  • Certains veulent une cible plus ambitieuse, surtout ceux dont les ministres sont écologistes (IE, AT entre autres). 
  • Cependant les autres oscillent entre circonspection et réticences (HU, GR, CZ) devant une “ambition trop haute”.  
  • La France et la République tchèque exigent une mention du nucléaire. 
  • Si la suite du Pacte Vert semble pour le moment condamnée à une suspension, en espérant qu’il n’y ait pas de revirement, les éléments antérieurs continuent de faire consensus. En particulier en matière énergétique.  
  • Au Conseil environnement de l’UE du 25 mars, les Etats membres ont formellement accepté de poursuivre leurs efforts pour une réduction conjointe de la demande de gaz dans l’UE.  
  • Le texte adopté recommande aux États de réduire leur consommation de gaz d’au moins 15 % entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025, par rapport à la moyenne annuelle sur la période allant d’avril 2017 à mars 2022.