WEIMARANER 

En 1991, marquant la chute du Rideau de fer, la fin de la Guerre froide et la réunification allemande, les ministres des Affaires étrangères de la France (R. Dumas), de la Pologne (K. Skubiszewski) se rencontraient à Weimar sur l’invitation de leur homologue Hans-Dietrich Genscher. Cette réunion symbolique visait à établir des liens spéciaux entre Berlin, Paris et Varsovie. Depuis, elle s’illustre surtout par une coopération poussée entre diplomates. Si le 30e anniversaire de ce forum de coopération diplomatique n’a emporté que peu d’émoi, sa formation le 15 mars 2024, au plus haut niveau des exécutifs a beaucoup plus attiré l’attention. 

  • Le chancelier allemand Olaf Scholz réunit le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk à Berlin sur fond de coopération  nécessairement urgente entre les trois pays. 
  • Etaient donc attendues des réactions sur le soutien à l’Ukraine, la sécurité en Europe et les relations transatlantiques. 
  • À la fin d’une semaine tumultueuse marquée par des débats intenses sur la fourniture d’armes et la position de l’Allemagne et de l’Europe dans la guerre en Ukraine, les trois dirigeants ont marqué les observateurs par leur  soudaine harmonie, explique der Spiegel. 
  • Loin d’être anecdotique, ces chefs d’Etat et de gouvernement représentent à eux trois 200 millions de citoyens européens. 
  • Si originairement, la présence de la France s’expliquait par son soutien nécessaire dans la réconciliation germano-polonaise Visegrad insights explique que, cette fois-ci, Donald Tusk offre son aide au tandem franco-allemand affaibli. 
  • Il les encourage à agir conjointement sur la question de l’Ukraine et sur la sécurité économique de l’Europe.  
  • Un nouveau sommet de Weimar est prévu pour cet été, promet Donald Tusk. 
  • Il sera probablement question des nominations pour les “top jobs” des institutions européennes. 
  • Au-delà du fait qu’une présidence pour l’Europe centrale est inévitable, la Pologne semble vouloir occuper un rôle de premier ordre sur la scène diplomatique, après 9 ans d’absence. 
  • Cela semble en effet indispensable si elle veut voir ses objectifs de défense pris en considération.