CNV 

La “Maison commune européenne” célébrée en 2007 au moment de l’entrée dans l’espace Schengen de la Pologne par le professeur Geremek s’agrandit encore. Plus de 15 ans après leur entrée dans l’UE et autant d’années après leurs voisins d’Europe centrale qui n’avaient attendu que 3 ans, et après encore la Croatie, membre depuis 2013, et entrée en 2023, la Bulgarie et la Roumanie devraient enfin rejoindre dans l’espace Schengen d’ici mars 2024.  

  • C’est notamment le cas de l’Autriche, toujours fermement opposée à cet élargissement.  
  • Vienne estime que la zone de libre circulation des personnes devait être « améliorée » avant d’être « élargie ».  
  • L‘Autriche dit craindre encore une augmentation sur son territoire des flux migratoires. 
  • Les Pays-Bas s’opposent également à l’adhésion de la Bulgarie pour des raisons liées à l’État de droit, mais le gouvernement néerlandais sortant était un peu plus souple que le veto évoqué par l’Autriche. 
  • Il faudra voir quelle position adoptera le nouveau gouvernement issu de la négociation avec l’extrême droite de Geert Wilders (cf. EIH 4/12/2023). 

 

  • Les négociations ont cependant abouti : les 27 États membres de l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord à l’unanimité, le 30 décembre 2023, pour lever au moins les contrôles aux frontières aériennes et maritimes avec la Roumanie et la Bulgarie dans l’espace Schengen.  
  • Cette décision sera effective au 31 mars 2024.  
  • La Roumanie et la Bulgarie se sont engagés à renforcer les contrôles aux frontières extérieures de l’Union. 
  • Elles comptent s’appuyer sur Frontex, l’Agence européenne des garde-frontières et garde-côtes.  
  • Membres de l’UE depuis 2007, elles appliquaient déjà certaines parties du cadre juridique de Schengen, notamment celles liées aux contrôles aux frontières extérieures de l’UE, à la coopération policière et à l’utilisation du système d’information Schengen (SIS).