GEERT RUDE 

Le fond de l’air est brun – malgré certaines anomalies (Pologne, Espagne), la tendance est européenne souligne Euractiv. Le site de projections électorales EuropeElects a fait les comptes : droites radicales et extrêmes sont en plein essor. Le 22 novembre 2023, les électeurs néerlandais l’ont prouvé aussi, suscitant l’inquiétude dans les chancelleries européennes et l’espoir chez ses partenaires d’extrême-droite. Le parti des libertés, populiste, europhobe et anti-immigration de Geert Wilders a remporté les élections législatives.  

  • Avec une majorité relative de sièges à la Tweede Kamer, et une progression notable (de 17 en 2021 à 37 en 2023), le PVV tire profit d’un électorat très éclaté.  
  • Avec l’AfD allemande, G. Wilders est un des quelques leaders d’extrême-droite qui n’ont pas renoncé à envisager la sortie de leur pays de l’UE. 
  • La victoire de G. Wilders est d’abord ancrée dans les “guerres culturelles” contemporaines. 
  • Droit des femmes, des LGBTI, Islam, migrations, déclin civilisationnel et désormais écologie sont en ligne de mire.  
  • Pour de nombreux observateurs un gouvernement Wilders constituerait “un cauchemar” pour l’UE. 
  • G. Wilders n’est pas sans alliés au niveau européen. Le premier ministre hongrois Viktor Orbán a ainsi salué : « le vent de changement »  

  

  • Pour autant, la voie vers le pouvoir pour G. Wilders n’est pas dégagée, note The Economist.  
  • Pieter Omtzigt (NSC), a déclaré ne voir “aucune base pour entamer des discussions avec le PVV sur un gouvernement majoritaire ou minoritaire”. 
  • Habilement, G. Wilders a déclaré que les négociations en vue de former une coalition ont été confiées à Ronald Plasterk, ancien ministre socialiste, indiquant un recentrage potentiel.