FORGET LAMPEDUSA 

Un autre théâtre pour la tragédie migratoire se trouve sur les îles Canaries. Cette fois, la dissonance entre valeurs démocratiques, droit maritime et tensions liées à l’accueil des migrants se joue dans un pays gouverné par la gauche, ancien pays d’émigration traditionnelle, mais dont la générosité n’avait pas vraiment connu de remise en question ces dernières années. 

  • Une simple pirogue en bois transportant 321 personnes est arrivée sur l’île El Hierro. La plus petite de l’archipel, avec la mer à flanc de montagne. Donc sans plage. 
  • Dans un rapport de 2022, l’organisation Caminando Fronteras affirmait que plus de 11.200 migrants sont décédés ou ont disparus depuis 2018 en essayant de rejoindre l’Espagne. 
  • Des chiffres comparables à ceux de Lampedusa en septembre (cf. EIH 20/10/23) qui soulignent un regain des départs, comme le souligne Le Point. 
  • Ce regain migratoire découle des tensions accrues et du contexte politique et social conflictuel au Sahel (Cf. EIH 27/08/23) 
  • Cependant, ces migrants sont majoritairement sénégalais, un pays considéré comme sûr par l’UE, dans lequel les rapatriements forcés fonctionnent pourtant mal. Soulignant les apories de la politique migratoire européenne. 
  • La saturation des structures d’accueil des Iles aggrave encore les traumatismes d’une traversée périlleuse.