Robert des noms propres

L’intelligence artificielle, plus particulièrement l’intelligence artificielle générative, est au cœur d’une collaboration en devenir entre l’Union européenne et le Japon. 

  • Partageant le constat du besoin d’une régulation, les deux parties soulignent notamment la nécessité de traiter différemment l’IA de base et l’IA générative. 
  • Cette dernière avec son potentiel de créer du contenu original, présente des risques spécifiques, notamment en matière de désinformation. 
  • Pourtant, tout effort réglementaire doit s’assurer de ne pas entraver la croissance des entreprises, garantissant ainsi une croissance économique saine. 
  • Il est intéressant de souligner que, malgré ce rapprochement, le Japon se montrait jusqu’ici réticent à réguler l’IA en juin 2023, qui jouit dans la société nippone d’une grande confiance et d’une bonne intégration. 
  • La Chine, pour sa part, a déjà mis en place des régulations similaires en août 2023. 
  • Nous l’avions vu, en Europe, les membres de l’UE envisagent des restrictions spécifiques pour les IA conversationnelles, qui se démocratisent rapidement.  
  • Ces régulations s’inspirent en partie de la Digital Services Act (DSA) et, si elles sont adoptées, elles représenteraient une première en Europe. 
  • L’IA Act est très attendu en Europe, avec une version finale prévue pour début 2024. 
  • Ses ambitions sont claires : instaurer des normes de transparence pour les systèmes d’IA en interaction avec les individus, établir des directives pour le contrôle du marché et minimiser les risques, tels que les cyberattaques ou la désinformation. 
  • Une fois en vigueur, l’IA Act concernerait tous les utilisateurs de systèmes d’IA au sein de l’Union, qu’ils soient particuliers, entreprises, autorités publiques ou autres organismes. 
  • Cependant, des entreprises numériques majeures, notamment françaises et allemandes, appellent à la prudence. 
  • Elles pressent les législateurs d’adopter une approche réglementaire souple pour ne pas handicaper la compétitivité et l’innovation européennes, surtout face à la puissance innovatrice des géants technologiques américains et chinois. 
  • Cette inquiétude est également partagée outre-Atlantique. 
  • Le département d’Etat américain a évalué les implications potentielles de l’IA Act européen. 
  • Il craint qu’il ne décourage les investissements dans la technologie et la recherche et qu’il favorise les grandes entreprises au détriment des plus petites.