L’AUTRE Z 

Cette surreprésentation du nouveau NOM, dans les divers canaux informationnels a donc tendance à en faire un état de fait établi et indiscutable. Comme nous l’expliquions sur euradio, c’est le propre de chaque histoire nationale et/ou étatique de donner un sens à son existence, la question de pose de savoir si cette vision veut être imposée, par quels moyens et quels sont nos droits fondamentaux remis en question. 

  • Sur le plan géostratégique, un nouveau monde semble se dessiner. De nouvelles puissances s’affirment, mettant fin au monde bipolaire dominé par la confrontation de la Chine et des Etats-Unis.  
  • Les crises successives dans lesquelles l’UE peine à peser soulignent la difficulté pour les Européens à trouver leur place dans ce nouveau “nouvel ordre mondial”, dominé par les puissances agressives et révisionnistes. 
  • La crise du Haut Karabakh a modifié les équilibres dans la région caucasienne, asseyant la puissance et l’influence de la Turquie. 
  • Dans cette étude l’ECFR développe l’idée que l’Union européenne a besoin d’entrer dans une logique d’interdépendance stratégique, pour pouvoir se faire une place dans ce nouvel ordre mondial émergent. 
  • L’étude examine l’émergence de nouvelle puissances moyennes, motivées pour diverses raisons mais qui ont le même objectif : étendre leur influence et s’affranchir de la domination des Etats-Unis et/ou de la Chine. 
  • Face à cela, l’Europe a besoin d’une nouvelle stratégie de politique étrangère. 
  • L’étude propose de se baser sur les intérêts économiques de l’UE, définis par la Commission. 
  • Le positionnement stratégique de l’UE indispensable pour pouvoir garantir le maintien de sa souveraineté, passe d’abord par une réflexion sur elle-même, ses aspirations et sa raison d’être. 

 

  • Cette réflexion sur la place de l’UE dans le NOM donne une résonnance particulière à une actualité passée relativement inaperçue. Le 13 septembre 2023, Paris accueillait les sessions plénières de la NATO Communicators’ Conference.  
  • Cette conférence annuelle de l’OTAN, qui rassemble des communicants civils et militaires, a pour objectif de poursuivre une culture commune en matière de communication stratégique.   
  • En effet, la compétition entre les Etats s’observe de plus en plus dans le champ informationnel et montre l’importance d’élaborer des messages stratégiques et d’en assurer la diffusion.  
  • A cette occasion, les réflexions portent en particulier sur les nouveaux champs de conflictualité, l’environnement numérique et informationnel, la posture dissuasive et défensive de l’OTAN.  
  • Témoignant de l’implication française appuyée dans la construction d’une culture stratégique commune, le Chef d’Etat major insiste sur la nécessité d’être capable d’élaborer des messages, mais aussi d’en organiser la diffusion en mettant en synergie l’ensemble des acteurs.  
  • Il rappelle d’ailleurs qu’en février 2022, lorsque la Russie envahit l’Ukraine, l’attaque cinétique est accompagnée d’activités non-cinétiques.   
  • Ce y compris une propagande ciblée et des campagnes de désinformation destinées à l’Ukraine, sa propre population et à l’étranger.  
  • C’est ce qui explique la première mesure des troupes russes : la coupure immédiate de l’accès aux fournisseurs internet ukrainiens pour les populations occupées.