Annoncé par Thierry Breton lui-même, la Commission européenne a approuvé un projet important d’intérêt européen commun (IPCEI) dans le domaine de la microélectronique et des technologies de la communication, soutenu par 8,1 milliards d’euros d’aides d’État.
- Cette approbation a déclenché un investissement privé supplémentaire de 13,7 milliards d’euros.
- Soit un investissement total d’environ 22 milliards d’euros dans la chaîne d’approvisionnement européenne en semi-conducteurs.
- L’IPCEI concerne 68 projets émanant de 56 entreprises réparties dans 19 États membres de l’UE.
- Ceci devrait permettre de créer plus de 8 700 emplois directs et de nombreuses possibilités d’emplois indirects.
- L’investissement vise à renforcer le leadership industriel et technologique de l’Europe, à améliorer la sécurité de la chaîne d’approvisionnement et à soutenir la croissance économique.
- L’IPCEI se concentre sur différents domaines de la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs.
- En particulier les matériaux, les équipements, la conception et la fabrication.
- Il vise à développer des technologies innovantes.
- Telles que les processeurs, les puces d’intelligence artificielle, les circuits intégrés programmables et les interconnexions optiques.
- Tout ceci pour répondre aux besoins de secteurs tels que les communications, l’automobile, l’automatisation industrielle, l’IdO grand public et l’intelligence artificielle.
- Les projets visent également à soutenir le développement des capacités de connectivité, l’infrastructure des véhicules électriques et les puces d’IA de nouvelle génération.
- L’IPCEI se concentre sur différents domaines de la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs.
- L’IPCEI témoigne de l’engagement de l’Europe à favoriser l’excellence dans tous ses États membres en soutenant les PME dynamiques et les filiales de grandes entreprises.
- Cet investissement jette les bases de futures installations de production en Europe, conformément à l’ambitieux « EU Chips Act » adopté en avril
- Ce dernier vise à faire de l’Europe une puissance industrielle mondiale sur les marchés des semi-conducteurs de l’avenir.
- Un pari audacieux et pas si évident, soulignent les critiques, tant l’UE part de loin en comparaison avec ses principaux concurrents.
- Cet investissement jette les bases de futures installations de production en Europe, conformément à l’ambitieux « EU Chips Act » adopté en avril
Nombreux sont justement ceux qui considèrent que l’Europe est en train de perdre la course technologique.
- Leur analyse s’appuie sur des propos de plusieurs leaders de la haute technologie européenne et sur l’absence chronique de moyens financiers pour donner suite aux ambitions affichées.
- Aschbacher, directeur général de l’Agence spatiale européenne, souligne que la part de l’Europe dans les dépenses mondiales annuelles dans le domaine spatial ne représente que 10 % du total mondial de 350 milliards d’euros.
- Münchau compare cette situation à l’échec de l’Europe à prendre une part significative dans le marché des technologies numériques, en raison d’un manque d’investissement plutôt que d’un manque de brevets.
- Schmidhuber, pionnier allemand de l’intelligence artificielle, souligne que les États-Unis et la Chine excellent dans la commercialisation des technologies et leur intégration dans les appareils, tandis que l’Europe est à la traîne.
- Cette situation reflète également l’échec de l’Union européenne à créer une union des marchés de capitaux, essentielle pour libérer les investissements nécessaires à la commercialisation de l’innovation.
- Il semblerait que les dirigeants européens ne mettent pas suffisamment l’accent sur les marchés de capitaux et la technologie, contrairement à Joe Biden et Xi Jinping.