BAYER AUX CORNEILLES

Le scandale est toxique et rappelle les Monsanto papers. Selon une étude récente, des entreprises pourraient avoir caché  aux autorités européennes des études sur la neurotoxicité des pesticides.

  • Des chercheurs ont comparé les données de toxicité soumises à l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) avec les données partagées avec l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
    • Sur les 35 études fournies à l’EPA, 9 n’ont pas été divulguées à l’EFSA.

  • Dans cette étude réalisée par l’Environmental Health Journal, les chercheurs ont constaté que les résultats négatifs des tests de toxicité sur les cerveaux en développement n’ont pas été pris en compte dans le processus d’approbation de neuf pesticides.

  • Ces tests ont principalement été soumis par des entreprises telles que Bayer (qui a absorbé Monsanto en 2018) et Syngenta.
  • Ils soulignent la nécessité de réviser les règles d’évaluation des pesticides, en proposant que les autorités réglementaires commandent des études de toxicité aux frais des entreprises concernées.

  • L’étude précise qu’il existe un problème récurrent d’entreprises qui ne divulguent pas les études sur la neurotoxicité développementale (DNT) aux autorités de l’UE, en dépit des exigences légales.
    • Les chercheurs proposent que les autorités commandent les études futures afin d’empêcher l’influence des entreprises et de garantir la transparence.
    • Ils soulèvent également la nécessité de réviser les règles ou les pratiques, en imposant des sanctions en cas de non-divulgation des études de toxicité par les entreprises productrices de pesticides.