La Grèce se prépare à des élections très tendues, annoncées pour le 21 mai 2023, dont les principaux enjeux tournent autour de l’État de droit et des libertés.
- Le gouvernement de K. Mistotakis (Nea-Demokratia centre-droit) cristallise les positions à son égard avec la construction d’un mur à la frontière de l’UE.
- Ce mur serait érigé le long de la rivière Evros dont le nom marque symboliquement la frontière mythologique entre Europe et Asie.
- Située à quelques kilomètres de la frontière greco-turque terrestre, la zone est déjà parcourue de palissades et barbelés.
- Le futur mur serait donc supposé empêcher le passage de migrants par voie terrestre depuis la Turquie.
- Il convient de relever qu’il ne s’agit pas de l’unique point de passage des flux migratoires.
- Ce mur serait érigé le long de la rivière Evros dont le nom marque symboliquement la frontière mythologique entre Europe et Asie.
- Aucune organisation ou institution supranationale ne peut empêcher un État souverain de construire un mur sur son territoire.
- Le Parlement européen s’est toutefois explicitement opposé à l’utilisation de fonds européens pour financer le mur-frontière.
- Le Premier ministre grec assure cependant qu’il va poursuivre le projet sur fonds nationaux pour des raisons de sécurité nationale.
- Déjà mis en cause pour dans un scandale d’écoutes illégales Mitsotakis, au-delà de sa tentative de « trumpisation » générale de la vie politique, fait de ce mur un enjeu électoral et européen.
- Un mur serait donc la solution pour contrer la défaillance, en matière de gestion des flux migratoires, du gouvernement précédent.
- En se présentant comme le gardien de la frontière extérieure de l’Europe, il s’assure des soutiens dans l’Union européenne, comme les gouvernements d’Italie et d’Autriche.
- Cela peut aussi s’expliquer par le fait que la question de la solidarité des États membres de l’UE dans la gestion des flux migratoires n’appelle visiblement toujours pas de réponse.
- Le Parlement européen s’est toutefois explicitement opposé à l’utilisation de fonds européens pour financer le mur-frontière.