TURNOVER OR OVERTURN

« L’Ukraine va bâtir son futur en Europe », réaffirme le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. C’est dans ce contexte de recomposition que se pose à nouveau la question des élargissements futurs.

  • En particulier vers les Balkans occidentaux, considérés depuis au moins vingt ans « dans la salle d’attente » pour des raisons pas toujours aisées à saisir. La situation demeure compliquée.
    • D’une part, l’Union peut difficilement revoir ses processus et ses règles financières et juridiques en matière d’intégration.
    • D’autre part, les États-Unis ont décidé d’investir considérablement dans la région, malgré des désaccords, avec les représentants serbes en particulier.
    • La guerre en Ukraine est devenue plus qu’un conflit militaire, elle est devenue une compétition d’influence.
      • Une chose est sûre : les dérapages dans les partenariats européens clés, comme l’illustre la proposition franco-allemande controversée pour les Balkans, permettent à d’autres d’exercer leur influence et de se présenter potentiellement comme des partenaires plus attrayants que l’UE.
      • Gesine Weber, chercheuse au German Marshall Fund of the United States, explique dans une tribune pour Euractiv que cette présence américaine accrue ne devrait pas pour autant servir d’excuse pour mettre de côté les efforts visant à développer davantage l’autonomie stratégique de l’Europe.
        • Au contraire, du point de vue de la résilience, les efforts actuels de l’Europe en la matière, en termes de sécurisation des chaînes d’approvisionnement et de la capacité industrielle interne de l’Europe, seront cruciaux dans la rivalité croissante entre les Etats-Unis et la Chine qui se manifestera inévitablement.
      • Même si l’Europe ne peut espérer supplanter les États-Unis en matière de défense, l’augmentation des dépenses dans ce domaine pourrait servir de voie vers une plus grande synergie au sein de l’OTAN.
        • Les capacités européennes en termes de sanctions économiques, de gestion des réfugiés et de sécurisation des trajets maritimes ayant été d’une importance stratégique au cours de l’année écoulée du conflit en Ukraine.