QUO VADIS AIDA ?

Le 11 juillet dernier se tenaient les commémorations du massacre de Srebrenica qui s’est déroulé en 1995. Lors des conflits ex-yougoslaves 8000 bosniaques avaient été tués dans cette supposée “zone de sécurité”, malgré la présence des troupes de l’ONU pour le maintien de la paix.

  • Les hommages et reconnaissance de responsabilités évoluent au regard des circonstances actuelles.
    • Dimanche 10 juillet, Josep Borrell et le commissaire à l’élargissement Oliver Varhelyi ont affirmé que le massacre est “une honte pour l’Europe” et ils ont déclaré que la guerre en Ukraine est un rappel de ce qui s’est passé à Srebrenica.
      • Dans ce contexte de tensions, les deux commissaires ont insisté sur le fait que la Bosnie-Herzégovine doit être encouragée en faveur de la promotion des valeurs de paix et de réconciliation afin de poursuivre son parcours vers l’UE.
    • « La communauté internationale n’a pas réussi à protéger la population de Srebrenica. En tant que membre de cette communauté, le gouvernement néerlandais partage la responsabilité politique de la situation dans laquelle cet échec a pu se produire. Nous ne pouvons pas effacer la souffrance. Ce que nous pouvons faire, c’est d’affronter l’histoire », explique la ministre de la Défense des Pays-Bas, Kajsa Ollongren.
    • Le Président turc Erdogan a affirmé que la Turquie continuera à se rappeler des victimes du génocide et continuera à soutenir la Bosnie-Herzégovine.
    • Comme l’indique Euractiv, le 7 juillet l’Albanie a approuvé une résolution déclarant que la négation du génocide est une violation du droit international et “favorise le phénomène d’impunité pour les crimes de guerre et la violation de la dignité de plus de 8 000 civils qui ont été massacrés à Srebrenica”.
    • A Belgrade, des bougies ont été allumées pour rendre hommage aux victimes. L’événement commémoratif s’est tenu sous surveillance policière. Aucun incident n’a été relevé.
      • Les militants ont également exhorté les autorités à nommer le 11 juillet Journée de commémoration des victimes du génocide de Srebrenica et dénoncent la politique officielle actuelle qui consiste à nier que les massacres de Bosniaques perpétrés en 1995 par les forces serbes de Bosnie constituent un génocide, malgré les décisions pénales internationales.
      • Sofija Todorovic, directrice de programme de l’ONG Youth Initiative for Human Rights – l’un des organisateurs de l’événement – a déclaré qu’il était « très important que nous utilisions Srebrenica comme symbole de quelque chose qui ne doit plus jamais arriver à personne ».