TRIBUTE TO LIMAHL

Brexit means Brexit, peut-être, mais il semble surtout signaler “un jour sans fin”. Le chapitre de l’Irlande du Nord n’en finit plus de ne pas finir et de générer des tensions entre Londres et Bruxelles.

  • Selon le commissaire européen Maros Sefcovic, B. Johnson a choisi de manière unilatérale les marchandises qui « doivent pénétrer dans le marché unique européen », en modifiant ainsi le protocole sur l’Irlande du Nord.
    • La Commission accuse notamment le Royaume-Uni de faillir au contrôle des règles sanitaires et phytosanitaires (SPS), de faire preuve de négligence aux postes de contrôle en raison de manque d’infrastructures aptes et de refuser toute communication entre le gouvernement britannique et la Commission des données statistiques sur le commerce nord irlandais.
    • De son côté, le Royaume-Uni se plaint de ces contrôles et de l’obligation de soumettre la conformité des marchandises aux normes européennes car les contrôles entraîneraient « la disparition d’articles courants dans les rayons » : c’est le cas des saucisses de Lincolnshire, également nommé « sausage wars ».
    • De son côté, le parti politique nord irlandais, Sinn Féin arrivé largement en tête aux dernières élections nord-irlandaises, a affirmé qu’« une majorité importante » d’élus à l’assemblée d’Irlande du Nord « soutient le protocole ».
      • Le Premier ministre de la République irlandaise,  M. Martin, qui a rencontré les partis politiques d’Irlande du Nord ainsi que le secteur industriel a également parlé de « economic vandalism » étant donné que la décision unilatérale de Boris Johnson mettrait en péril l’économie nord irlandaise.
  • En outre, le gouvernement britannique refuse de reconnaître la légitimité de la Cour de justice de l’UE dans les litiges portant sur le protocole nord irlandais.
    • Mis sous pression par les europhobes de son parti et un vote de défiance interne gagné seulement de justesse, Boris Johnson se retrouve prisonnier d’un accord de Brexit apparemment conclu et signé de mauvaise foi de sa part.

  • Pour éviter une guerre économique, mercredi 15 juin, la Commission a présenté des mesures sur les contrôles sanitaires, les règles douanières, les médicaments et la gouvernance : de cette manière, l’UE propose de réduire les contrôles à la frontière et de réduire les lourdeurs administratives.
    • Le Royaume-Uni a deux mois pour répondre à ces mesures.
      • Pèse également le danger d’imposition de tarifs douaniers sur les produits britanniques même si cela n’a pas encore été précisé.
    • Cependant, Maroš Šefčovič a affirmé que ne pas reconnaître la légitimité de la CJUE « ne ferait qu’empiler une violation du droit international sur une autre
    • Selon Lord Frost, ancien ministre, ces ratés s’expliquent par le fait Royaume-Uni ne possédait pas la totalité de sa souveraineté lors des négociations du protocole.
      • Un peu comme un état fédéré libre de quitter l’Union en vertu de la Constitution soviétique.