COCKTAIL MOLOTOV

Avec ces relents nauséabonds de Seconde Guerre mondiale, la menace nucléaire revient. Conséquence de la guerre en Ukraine, qui pourrait durer plusieurs années, et consécutivement aux menaces de V. Poutine, le nombre d’armes nucléaires devrait augmenter dans la prochaine décennie.

  • Début 2021, plus de 50 pays avaient ratifié le traité d’interdiction des armes nucléaires. Malheureusement, selon le Sipri (Institut international de recherche sur la paix), après 35 ans de déclin, le désarmement nucléaire s’annonce compliqué.
    • Selon Hans M. Kristensen, chercheur principal associé au Programme Armes de destruction massive du Sipri, « Il y a des signes clairs que la réduction des arsenaux nucléaires mondiaux après-guerre froide est terminée ».
    • En effet, les dépenses en matière nucléaire ont commencé à augmenter dès l’année dernière :
  • Cette augmentation des dépenses met donc en doute les déclarations diplomatiques des États : ce n’est pas seulement une modernisation des armes nucléaires, c’est aussi un durcissement de la « rhétorique nucléaire et le rôle des armes atomiques dans leurs stratégies militaires ».
    • Au début 2022, sur 12 705 ogives, 9 440 mis en stock pour une potentielle utilisation et parmi celles-ci, 3 732 ont été déjà déployées avec des avions et des missiles.
      • Les États-Unis et la Russie restent les deux pays détenant le plus d’armes nucléaires, même si la Chine montre une augmentation sérieuse  : selon le spécialiste Jean-Louis Lozier, d’ici 2027 le géant asiatique pourrait augmenter ses ogives de 200 à 700.
      • Le Royaume-Uni, en 2021, avait annoncé vouloir augmenter le plafond de son stock d’ogives. Décision accompagnée par une critique à la Chine et la Russie pour le manque de transparence sur leurs arsenaux nucléaires ; pourtant, le Royaume-Uni a choisi de ne pas divulguer les données sur le stock opérationnel.