TRIBUTE TO TOTO

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, les pays africains apparaissent divisés et ont du mal à prendre position dans la condamnation de l’agression de la Russie.

  • Le 2 mars dernier, si l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, à une écrasante majorité, la résolution « Agression contre l’Ukraine », il est à préciser que trente-cinq pays se sont abstenus, donc dix-sept pays africains.
    • Le Green European Journal analyse ce phénomène, et tente de voir si la séduction de la Russie sur le continent parvient à porter ses fruits.
  • Face aux sanctions occidentales, la Russie se tourne vers d’autres acteurs internationaux pour compenser ses pertes. Outre le partenariat affiché avec la Chine, le Kremlin souhaite élargir les partenariats, notamment vers les pays africains.
    • Ces dernières années, la Russie a ravivé les liens historiques avec ces pays : entre 2015 et 2022, son ampleur commerciale en Afrique a doublé, pour atteindre 20 milliards de dollars par an.
      • Parmi les liens de coopération, l’expertise et l’équipement militaires russes, permettent la formation et la vente d’armes sur le continent.
      • De plus, les liens économiques permettent à la Russie d’accéder aux minerais et métaux rares, nécessaires notamment pour les technologies numériques et la transition énergétique verte.

  • L’article précise que l’Europe a, pendant longtemps, considéré le continent africain « comme son arrière-cour ». Une vision sans doute similaire à la vision russe de l’Ukraine et des anciens États soviétiques.
    • En février dernier, Ursula von der Leyen avait rappelé son souhait de bâtir un « partenariat d’égal à égal » avec les dirigeants africains. Une position qui contraste avec l’ancienne politique de Juncker, qui considérait les liens entre l’Europe et l’Afrique sous le prisme particulièrement pesant de ladite crise migratoire.