FRONTEST

Ce schéma consistant à reprendre des procédures préexistantes pour encourager l’impulsion politique semble aussi faire ses preuves dans le domaine de la sécurité. Alors que plus de 3 500 000 réfugiés ukrainiens ont fui leur pays, selon les données actualisées par le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations unies, le Conseil de l’Union européenne a décidé de signer un accord avec la Moldavie le 17 mars 2022, premier pays d’accueil en termes de proportions.

  • Cet accord devrait permettre à Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, d’assurer un soutien opérationnel au pays, qui a accueilli plus de 300 000 réfugiés depuis le début de l’invasion russe, de façon admirable selon la commissaire aux affaires intérieures, Ylva Johansson.
    • Il engage l’UE à aider en matière de filtrage, d’enregistrement et de contrôle d’identité des personnes qui franchissent la frontière moldave, des tâches de surveillance des frontières, ainsi qu’une aide à la collecte et à l’échange d’informations.

  • Au-delà de l’assistance apportée à un État non-membre de l’UE, ce soutien matériel et logistique aux frontières de la Moldavie traduit l’engagement européen d’accueil et de protection des réfugiés ukrainiens.

  • Cet engagement se voit aussi testé au jour le jour : la République tchèque semble atteindre ses limites en termes d’accueil, selon la RTBF.
    • « Nous devons nous rendre compte que nous atteignons la limite de ce que nous pouvons absorber sans problème », a déclaré le Premier ministre tchèque.
    • Le pays, de 10,7 millions d’habitants, a déjà délivré plus de 200 000 titres de séjour aux  Ukrainiens,  en trois semaines.

Après cette performance spectaculaire, Prague craint de ne pas disposer des ressources nécessaires pour assurer un flux sécurisé et un accueil digne.