Deux jours après que la France a pris la présidence du Conseil de l’UE, la FNSEA, principal syndicat agricole français, publie un communiqué dans lequel elle appelle à faire de l’agriculture « le fer de lance d’une Europe forte, souveraine et durable ». Afin de rendre la PFUE « utile » pour le monde agricole, le syndicat pousse le gouvernement à adopter des actions autour de quatre axes stratégiques.
- Mieux rémunérer les agriculteurs et mieux informer le consommateur, notamment grâce à l’étiquetage obligatoire sur l’origine des denrées alimentaires à l’échelle européenne.
- Intégrer la durabilité aux politiques commerciale et extérieure européennes, soit mettre en place des clauses miroirs efficaces, c’est-à-dire une réciprocité des normes de durabilité des échanges commerciaux à l’international, afin de lutter contre la concurrence “déloyale”.
- Selon la FNSEA, ces clauses devraient être incluses dans les accords de libre-échange avec les pays tiers, de même que l’agriculture devrait être intégrée dans le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières dans le but d’empêcher les “fuites de carbone” par l’importation de produits agroalimentaires à l’empreinte carbone supérieure (EIH 16/12, 04/11/21, 16/09/21, 02/09/21).
- Allier compétitivité et durabilité de l’agriculture : viser une harmonisation au niveau européen des règles sociales ainsi que des pesticides.
- La FNSEA indique que ces derniers ne devraient pas être interdits sans avoir trouvé des alternatives fiables.
- De plus, il appelle la PFUE à « se saisir de deux sujets prioritaires en termes d’innovation » : le numérique et l’édition génomique.
- Enfin, promouvoir l’agriculture comme solution contre le changement climatique.