FROZEN II

Historiquement rompue aux dangers de la proximité avec la Russie, la Pologne tente de sensibiliser ses partenaires. Mateusz Morawiecki, son Premier ministre, appelle ainsi à une prise de conscience des actions de déstabilisation menées par une Russie qui semble s’annoncer révisionniste de l’ordre international, et ses alliés.

  • Selon M. Morawiecki, les événements récents (crise à la frontière biélorusse, augmentation du prix du gaz et concentration militaire près de l’Ukraine) montrent que la Russie veut “changer le système géopolitique et désunir l’Union européenne”, notamment par le biais de sa propagande et la désinformation.
  • M. Morawiecki conclut qu’il n’était « pas trop tard pour agir » mais que cela pourrait l’être dans plusieurs mois.

  • Cette mise en garde fait écho au ton ferme du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui a déclaré dans une interview à Euractiv qu’“il y aura des conséquences si la Russie attaque à nouveau l’Ukraine.”
  • Il a pointé du doigt les moyens économiques, financiers et diplomatiques, “sans plus de précisions” selon Euractiv. Pour lui, « il ne devrait y avoir aucun malentendu sur la détermination et l’engagement de l’OTAN à défendre tous les alliés dans la région ».
  • Angela Merkel a aussi déclaré récemment que l’agression russe contre l’Ukraine devrait conduire à des sanctions de l’UE.
  • Certes, en 2019, les dirigeants de l’OTAN avaient convenu de se concentrer sur la montée en puissance militaire de la Chine, mais le décalage de perception entre alliés européens a pesé.
  • Selon J. Stoltenberg, « Au cours des dernières années, nous avons assisté à une énorme  transformation  de  l’OTAN,  où  nous consacrons […]  beaucoup  plus  de  ressources  à  la  défense collective en Europe ». Il a aussi indiqué croire à “la solidarité stratégique” et ne pas croire à la stratégie de “cavalier seul”.