KING JULIAN

À la suite d’un échange entre Alexandre  Loukachenko  et  Angela Merkel, lundi 15 novembre, la Biélorussie prétend avoir obtenu des accords de pourparlers avec l’Union européenne, bien que cet appel fasse fi de la décision de l’UE de ne pas reconnaître  Loukachenko  comme  représentant légitime du Belarus.

  • Minsk a déclaré dans une lecture de l’appel que « les moyens et les perspectives de résolution du problème des migrants ont été longuement discutés afin d’empêcher l’escalade de la situation à la frontière ».
  • Lors d’une interview épique d’Alexandre Loukachenko pour la BBC, vendredi 19 novembre, ces sujets sont soulevés par le journaliste Steve Rosenberg.
    • Estimant avoir réuni 80% des votes lors du dernier scrutin présidentiel, il assure que les forces de l’ordre, durant l’été 2020, ont aussi souffert des agressions commises par les manifestants.
    • Il dévoile l’objet de sa bienveillante négociation qu’il aurait eu avec la Chancelière allemande ; Berlin  «  prenant  2000  migrants  » alors qu’il s’engage « à en renvoyer 5000 ».
    • Il émet l’hypothèse que certains membres des forces armées biélorusses ont pu aider certaines personnes  à passer la frontière car il est sûr que ces migrants ne comptent pas rester en Biélorussie.
  • Il perd enfin son sang-froid lorsque le journalise l’informe que des migrants lui ont indiqué avoir obtenu un visa biélorusse pour rejoindre le continent européen.

  • Dionis Cenusa, analyste des risques politiques, rend compte des conséquences de cette crise humanitaire pour l’UE et pour le régime de Loukachenko.
  • Cette crise aux frontières orientales de l’UE est plus géopolitique que migratoire car c’est la première fois que la migration illégale à grande échelle se fait par voie aérienne.
  • La crise migratoire en Biélorussie est différente des précédentes car l’UE ne peut pas reconduire les migrants vers la frontière biélorusse. Enfin, elle a une dimension géopolitique car elle constitue clairement un acte organisé par un régime hostile.