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Le jeudi 29 juillet 2021, l’Albanie, la Macédoine du Nord et la Serbie ont signé trois accords formalisant la mise en place d’un mini-espace Schengen. Baptisé « Open Balkan», le projet se décline en trois volets.

  • Dans un premier temps, il devra simplifier la circulation des biens et des personnes.
  • Il doit ensuite unir les marchés du travail des pays signataires
  • Et enfin, les trois pays ont signé un traité de prévention et coordination face aux catastrophes naturelles.

Dans des propos rapportés par le Financial Times, Alexander Vučić, président de la Serbie a déclaré : « Nous savons qu’il y a une fatigue de l’élargissement dans l’UE. Nous devons voir ce que nous pouvons faire pour nous-mêmes [à la place], ce que nous pouvons faire pour notre peuple, comment nous pouvons étendre nos marchés. »

  • Huit sommets intergouvernementaux auront été nécessaires pour arriver à ce triple accord. La mise en place d’Open Balkan a été annoncée pour 2023, date à laquelle il n’y aura plus d’attente lors des passages à la frontière d’après Edi Rama, le Premier ministre albanais.

Bien que l’UE ne leur offre que peu de perspectives de rapprochement, l’initiative des trois pays pourrait leur permettre de reprendre le pas sur un projet d’intégration.

  • Pour l’instant, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et le Kosovo ont refusé l’invitation des trois pays de rejoindre leur zone de libre-échange. Le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, a répété jeudi que son pays ne désirait pas se joindre à l’initiative. En 2020, il exprimait déjà ses craintes de voir la Serbie utiliser ce projet pour créer « une quatrième Yougoslavie ».

  •  À l’inverse de ses relations délétères avec le Premier ministre kosovar, le président serbe apparaît comme ayant développé une certaine proximité avec Edi Rama, le Premier ministre albanais. Ainsi, pour les deux dirigeants, cet accord serait un bon moyen de gagner des points à l’international, en montrant leur capacité à œuvrer pour la stabilité des Balkans.