La vigilance des militants écologistes peut être considérée comme particulièrement pointilleuse mais le dernier mouvement des États membres et de la Commission européenne sur l’application du règlement REACH, relatif à l’enregistrement et au contrôle des substances chimiques, voté en 2007, incite au scepticisme sur les effets d’annonce.
- La Commission européenne a décidé de reporter à fin 2023 la réforme des règlements sur les produits chimiques CLP et REACH, au grand mécontentement de nombreux groupes d’activistes qui affirment que les citoyens européens restent inutilement exposés à des substances nocives.
- Ceci en violation de la législation européenne et de la charte des droits fondamentaux qui garantit le droit à un environnement sain.
- La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, est interpellée pour ne pas céder aux fortes pressions des fabricants allemands de produits chimiques qui craignent les effets d’entraînement sur leur chaîne de production et de création de valeur.
- Cette pression des entreprises s’oppose directement aux députés et dirigeants de plusieurs États membres européens qui avaient plaidé pour la poursuite de la réforme Reach.
- Dolores Romano, responsable adjointe de la politique en lien avec les produits chimiques du Bureau européen de l’environnement interpelle sur l’ampleur du retard annoncé.
- L’état de l’agenda institutionnel européen signifie que les réformes de REACH ne seront pas réalisables sous le mandat de cette Commission.