Jusqu’où aller dans le soutien en faveur de l’Ukraine ? La question hante les chancelleries européennes. Si le conflit déclenché par l’agression russe a permis de resserrer les rangs entre Etats membres de l’UE dans la solidarité avec Kiev, cette unité reste précaire au fur et à mesure que le conflit s’étire.
- Les nombreux sujets de tensions qui plombent la relation entre Paris et Berlin, ont trouvé un moment de répit quand Emmanuel Macron et Olaf Scholz se sont réunis dimanche 22 janvier à l’occasion du 60e anniversaire du traité de l’Élysée.
- Comme le souligne l’éditorialiste Pierre Haski, “les symboles sont nécessaires mais insuffisants”.
- En effet, ce geste symbolique de coopération franco-allemande ne couvre pas les récentes critiques dont Olaf Scholz a fait l’objet en raison de sa réticence à fournir à l’Ukraine des chars Leopard 2 de fabrication allemande.
- Le mercredi 25 janvier, il promet finalement de fournir, aux côtés d’autres dirigeants européens, quelques 80 chars à l’Ukraine.
- A présent la question se pose aussi pour la France et ses chars Leclerc, coûteux, sophistiqués et peu nombreux.
- Les regards restent braqués sur l’Allemagne dont la place dans cette Europe qui se cherche reste floue.
- En effet, sa réticence initiale à fournir à l’Ukraine ces chars Leopard 2 pourrait être en partie liée à un désir de ne pas voir l’Allemagne, ou du moins l’équipement allemand, jouer un rôle déterminant dans l’issue de ce conflit.
- En d’autres termes, une façon de minimiser son rôle et surtout de préparer la reprise des relations étroites avec la Russie à l’issue du conflit, estiment certains.
- Un sondage parmi les citoyens allemands montre que la question des livraisons d’armes divise la population civile
- Ce refus de prendre des positions fortes géopolitiquement semble être davantage une continuation, pour Olaf Scholz, de maintenir la politique mercantiliste de l’Allemagne et de ne pas compromettre tout lien commercial futur avec les partenaires commerciaux de l’Est.
- Cette stratégie s’inscrit dans la lignée des approches précédentes de la politique étrangère par les précédents dirigeants du SPD.
- En effet, sa réticence initiale à fournir à l’Ukraine ces chars Leopard 2 pourrait être en partie liée à un désir de ne pas voir l’Allemagne, ou du moins l’équipement allemand, jouer un rôle déterminant dans l’issue de ce conflit.