Face à l’urgence climatique, l’impératif de décarbonation des énergies s’impose à l’ensemble de l’UE. Cependant, le choix du modèle « bas-carbone » fait l’objet d’une confrontation croissante entre les partisans du nucléaire, emmenés par la France, et ceux des énergies renouvelables, regroupés autour de l’Allemagne.
- C’est dans ce contexte que la Commission européenne devrait bientôt présenter ses propositions pour une réforme potentielle du marché européen de l’électricité.
- L’actuel état du marché « n’a pas permis de protéger les Européens des conséquences de la guerre en Ukraine » selon la Commissaire Kadri Simmons.
- Cette réforme viserait donc à encourager l’adoption des énergies renouvelables dans le mix énergétique des consommateurs européens, tout en dissociant le prix de l’électricité de celui du gaz.
- Alors que les négociations entre les Etats membres se déroulent actuellement, chacun mettant en avant ses souhaits quant à la profondeur de la réforme, des frictions ont commencé à apparaître entre certains pays.
- Le principal conflit se situe entre l’Allemagne d’un côté et la France et l’Espagne de l’autre.
- Les responsables allemands, en particulier le secrétaire d’Etat à l’énergie Sven Giegold dans un entretien pour le média Contexte, confirment leur volonté d’une « réforme prudente » du marché de l’énergie, notamment en ce qui concerne la mise en place de contrats obligatoires à prix fixe pour les centrales existantes.
- Le ministre allemand de l’économie et de l’action climatique, Robert Habeck, a déclaré que « l’Europe possède l’un des marchés de l’électricité les plus performants au monde » et que « l’Europe doit préserver les résultats positifs tout en préparant le marché pour l’avenir ».
- La France, ainsi que six autres pays, soutiennent les contrats d’achat d’électricité (PPA) et les contrats de différence (CfD), propositions qui constitueraient une approche ciblée de la réforme du marché de l’électricité de l’UE.
- La France a fait valoir que ces outils devraient être étendus à toutes les sources d’énergie à faible teneur en carbone, y compris l’énergie nucléaire.
- Les affrontements sur le sujet portent également sur le calendrier de mise en œuvre de la réforme du marché de l’électricité.
- La France plaide en faveur d’une mise en œuvre de la réforme entre en action au plus vite.
- L’Allemagne soutient que la réforme devrait être mise en œuvre après les élections parlementaires européennes de 2024.
- Les responsables allemands, en particulier le secrétaire d’Etat à l’énergie Sven Giegold dans un entretien pour le média Contexte, confirment leur volonté d’une « réforme prudente » du marché de l’énergie, notamment en ce qui concerne la mise en place de contrats obligatoires à prix fixe pour les centrales existantes.