Parmi ces externalités négatives, la pollution plastique fait, enfin, l’objet d’une tentative de réglementation internationale.
- Les acteurs de la filière s’y opposent : fabriqué à partir du pétrole, le plastique est devenu une activité très rentable pour les industries de combustibles fossiles.
- TotalEnergies s’est récemment associé à Saudi Aramco, la plus grande compagnie pétrolière au monde, pour construire un gigantesque complexe pétrochimique en Arabie saoudite, de production de plastique.
- Les compagnies pétrolières cherchent de nouvelles voies de croissance et considèrent la production de plastique comme lucrative en raison de la demande croissante.
- Cela peut s’expliquer par l’épuisement des ressources en combustibles fossiles et l’abandon des moteurs à essence dans les pays du Nord, acté par l’UE pour 2035.
- Entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique terminent dans les océans chaque année selon les estimations de la fondation MacArthur.
- Sur cette base, le Parlement européen s’est déjà prononcé pour l’interdiction des plastiques à usage unique.
- Le plastique représente une menace importante pour l’environnement, des tonnes de déchets.
- Il met en danger la vie marine et constitue un intrant dangereux dans la chaîne alimentaire
- En outre, l’industrie du plastique est une source majeure d’émissions industrielles de gaz à effet de serre, qui augmentent rapidement.
- D’après les experts, la production de plastique se poursuit comme prévu, ses émissions pourraient atteindre 1,34 gigatonne par an d’ici à 2030.
- Sur cette base, le Parlement européen s’est déjà prononcé pour l’interdiction des plastiques à usage unique.
- Rien de surprenant alors à ce que, dans les négociations sur la pollution plastique, les industriels aient déployé jusqu’à 190 lobbyistes pour influencer les discussions qui se tiennent à Paris pour la mise en place d’un traité international sur la pollution plastique.
- Ces lobbyistes représentent les intérêts des principaux industriels pollueurs tels que TotalEnergies et Coca-Cola.
- Les négociations visent à élaborer un accord juridiquement contraignant, d’ici 2025, pour faire face à la crise croissante de la pollution plastique.
- La France, l’Union européenne, le Rwanda et le Pérou plaident en faveur d’une action urgente pour réduire la pollution plastique.
- Les États-Unis, l’Inde, la Chine et les pays producteurs de pétrole font eux pression en faveur d’un accord moins contraignant.