Que contenait le discours d’Ursula von der Leyen au Forum économique mondial de Davos le 21 janvier ? La présidente de la Commission européenne a continué à prôner une ouverture commerciale de l’UE, et tendu une main vers la négociation avec D. Trump, qui semble dédaigner toute notion d’alliés depuis son investiture.
- Malgré cette absence continue de réponse ferme aux menaces de D. Trump, à l’opposé de ce que recommandent certains économistes, la présidente de la Commission a annoncé un voyage prochain en Inde, pour renforcer le partenariat avec New Delhi.
- Elle a aussi signalé à la Chine l’intention de l’UE de renégocier les termes de leurs échanges commerciaux et financiers, contre la ligne adoptée ces dernières années, en particulier sur l’accord d’investissement avec la Chine (cf. EIH 21/1/21).
- La présidente de la Commission a, par ailleurs, identifié trois piliers essentiels pour sa stratégie européenne lors de son discours :
- Une Union des marchés des capitaux profonds et liquides.
- Vieux serpent de mer remis à l’urgence par le rapport Draghi.
- La présidente de la Commission souhaite garder l’épargne européenne en Europe, en incitant à un investissement des capitaux au sein de l’UE.
- Faciliter nettement l’activité des entreprises dans toute l’Europe.
- La Commission vise à abattre les barrières –notamment administratives– qui s’opposent encore à un véritable marché unique.
- L’énergie.
- Malgré une production record d’énergies renouvelables, l’Europe reste dépendante d’importations d’énergies fossiles étrangères.
- Les prix sont élevés pour les ménages européens, ce qui nuit à leur pouvoir d’achat.
Il faudra attendre la fameuse “boussole de compétitivité” pour savoir exactement comment la Commission compte orienter l’UE dans le nouveau monde de Trump.