EVIDENCE  

Imaginez un monde où l’océan grouille de vie, où les écosystèmes marins s’épanouissent et où les communautés côtières prospèrent en harmonie avec la nature. Cette vision n’est pas un simple rêve ; c’est une réalité réalisable, proclame le Manifeste bleu, un appel urgent de plusieurs organisations de la société civile européennes, unies pour proposer une feuille de route  d’ici à 2030. 

  • Dans la feuille de route, il est proposé l’adoption l’interdiction des activités destructrices dans les aires marines protégées – y compris le chalutage de fond. 
  • Des objectifs contraignants pour la « gestion efficace » d’au moins 30 % des mers européennes,  
  • la fin de l’exonération fiscale sur le carburant dans les zones de pêche,  
  • une meilleure traçabilité des produits de la mer,  
  • une révision de la directive sur les eaux de baignade, 
  • ou encore l’interdiction de l’extraction minière en eau profonde.  
  • Des engagements qui témoignent de la distance entre les ambitions et les faits, puisque l’UE s’était déjà engagée, sous présidence française, à réviser à la hausse les objectifs de protection des aires marines et des océans (cf. EIH 17/2/22).  
  • La fondation Oceano Azul et l’Institut Jacques Delors en avaient aussi proposé une version à la veille des élections (cf. EIH 21/4/24) ainsi que la tête de liste Renew (cf. EIH 24/4/24bis).  
  • Seulement voilà, de blue pact en blue deal, les intérêts économiques et la pression des acteurs crieront toujours plus fort que les poissons ou les coraux.  
  • Dans une note en vue des élections européennes, le think tank Terra Nova avait fait le point sur “l’avenir incertain” d’un secteur fragile et prisonnier de ses contradictions.