AULD LAND SYNE 

Les premiers jours suivant les élections britanniques l’ont confirmé, le changement de majorité et la déroute des conservateurs signalent un changement dans les rapports entre l’UE et le Royaume Uni – mais la question de la réadhésion ne se pose pas, ou pas encore (cf. EIH 15/7/24). 

  • Néanmoins, le RU continue à jouer un rôle majeur dans la sécurité européenne. Ainsi il a été comme prévu l’hôte d’un sommet de la Communauté politique européenne qui s’est tenu cette semaine au château de Blenheim.  
  • Ce dispositif inventé en 2022 par le président français au moment de la PFUE, comme une grande table ronde européenne sur la sécurité, permet d’inclure tous les acteurs tiers non membres de l’OTAN ou de l’UE. 
  • Jusqu’à la Suisse, ou au Caucase (cf. EIH 19/5/22).  
  • Cependant, inclure un pays tiers, surtout celui-ci, dans une quelconque intégration industrielle de la défense rendrait les choses beaucoup plus compliquées.  
  • Un avenir hypothétique dans lequel la Commission et le Conseil prendraient des décisions sur les marchés publics de la défense que le Royaume-Uni devrait suivre sans avoir son mot à dire introduirait une nouvelle version, plus politique, des mérites d’être in ou out.  
  • Il sera peut-être possible s’en sortir dans certains domaines où la dimension civile prime, du moins sur le plan politique, mais pas en ce qui concerne la construction des avions de chasse ou des sous-marins.  
  • Dans ce cas, il faudra sûrement un dispositif extracommunautaire, qu’il y ait ou non modification du traité – sous forme d’accord, comme pour le deal avec Erdogan sur les migrants en 2016.