Malgré ses efforts, Xi n’a pas réussi à séparer la France de l’Europe. Paris a joué la carte de l’unité européenne.
- Quelques jours avant la venue du président chinois, le président français s’est entretenu avec Olaf Scholz, le chancelier allemand, afin de coordonner leurs positions pour la visite à venir.
- En outre, Emmanuel Macron a profité de la visite du numéro un chinois pour inviter Ursula von der Leyen – soulignant l’unité européenne sur les sujets sensibles.
- En particulier celui de l’enquête antidumping sur les importations de véhicules électriques chinois, couplée à l’ouverture d’une autre sur les importations de turbines éoliennes (avril 2024).
- Enquête ouverte sur la base d’un nouvel instrument de l’UE, le règlement sur les subventions étrangères, dont les effets sont aussi considérés comme potentiellement nocifs pour l’unité européenne, selon cette analyse de Alan Beattie pour le FT.
- Les relations économiques avec la Chine se tendent. D’autant que les firmes européennes se sentent moins enclines à investir en Chine, selon une enquête de la Chambre de Commerce de l’UE en Chine.
- Toujours en avril, une enquête sur la fourniture de trains électriques en Bulgarie a été annoncée en vertu de l’instrument international sur les marchés publics adopté en 2022.
- Elle cible les mesures et les pratiques sur le marché chinois des dispositifs médicaux qui, selon la Commission européenne, sont injustement discriminatoires à l’égard des entreprises et des produits européens.
- L’UE s’émeut aussi du modèle économique chinois hautement subventionné qui submerge les marchés d’exportation à bas coûts, y compris à perte, pour établir ses positions dominantes.
- Le président chinois réfute l’idée de « surcapacité » industrielle chinoise et se plaint de mesures discriminatoires à l’encontre du développement de son pays, rappelle The Economist.
- Actuellement, l’Europe cherche à développer son projet de Global Gateways, qui vise à contrer la vision géopolitique de Pékin, incarnée par la stratégie des Nouvelles Routes de la Soie et de la Ceinture du Pacifique.
- Dans ce contexte complexe, la Chine n’a pas réussi à annuler ces enquêtes ni à changer la perception européenne.
- Cependant, elle a réalisé une percée en Hongrie, “un partenariat stratégique exemplaire” qui a vu la signature d’un accord avec Huawei, à l’encontre de la politique suivie dans d’autres pays européens.
- Cela souligne une fois de plus la position divergente de la Hongrie par rapport à la politique commune de l’Union européenne.